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Les Spectacles de la Foire.
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cas que dans la jouiffance dudit privilège il foit fait quelque trouble à la fuppliante par qui que ce puiffe être, Sa Majefté s'en réferve la connoiflance et aux fieurs cornrniiTaires nommés par les lettres patentes accordées en faveur de l'Opéra le 2 décembre 1715, icelles interdifant _. tous autres juges, avec défenfe aux parties de fe pourvoir ailleurs que par-devant lefdits fieurs commiffaires, à peine de nullité, caffation des procédures qui pourroient ea être faites, mille livres d'amende et de tous dépens, dommages et intérêts; Vu ladite requête, fignéc Poitevin, avocat de ladite de Baune, lefdites lettres patentes du 2 décembre 1715, ledit traité du 28 novembre 1716; ouï le rapport et tout confidéré : Le Roi, étant en fon confeil, de l'avis de M. le dut d'Orléans, régent, a homologué et homologue ledit traité paffé entre ladite de Baune et les findics des intéreffés au privilège de l'Opéra ledit jour 28 novembre 1716, aux charges, claufes et conditions y portées : En confé-quence, ordonne Sa Majefté que ledit traité fera exécuté félon fa forme et teneur nonobftant tous troubles, empêchemens ou oppofitions quelconques dont, fi aucunes interviennent, Sa Majefté s'en réferve la connoiflance et auxdits fieurs commiffaires nommés par lefdites lettres patentes accordées en faveur de l'Opéra le 2 décembre 1715. Fait, Sa Majefté, défenfe à tous autres juges d'en connoître et aux parties de fe pourvoir ailleurs que par-devant lefdits fieurs commiffaires, à peine de nullité, caffation des procédures qui pourroient étre faites, mille livres d'amende et dc tous dépens, dommages ct intérêts. Le 15 février 1717.
Signé : Daguesseau; le duc d'Antin; Danycan de Landivisiau.
(Reg. du Corneil d'État, E, 1983.)
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XIII
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L*an 1717, le vendredi 19e jour de mars, fur les huit heures du foir, en l'hôtel de nous Charles Bizoton, etc., cil comparu Pierre Latravcrfc- officier de marine, demeurant rue des Quatre-Vents, paroilTe Saint-Sulpice : Lequel nous a fait plainte ct dit qu'au mois de feptembre de Tannée 1715, il auroit époufé Jeanne Baron (1), fille d'Etienne Baron, vivant comédien du Roi, et de Catherine Wanderbeck, à préfent femme du fieur Charretier de Baune, et, par leur contrat de mariage, il auroit été entre autres chofes flipulé que le
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(1) Jeanne Baron était née le 23 février 1699. Elle débuta aa mois d'octobre 2730 k la Comédie-Française par le rôle dc Phèdre, fut reçue en juillet 1731 et se retira en 1733 avec une pension de 1000 livres. Elle mourut au comnicncement de l'année tySi. Devenue veuve, elle avait épousé en secondes noces Bachelier, premier valet de chambre du roi et gouverneur du Louvre. Madame it la Traverse, c'est sous ce nom qu'elle est connue au théatre, était, dit Le Mazurier, « grande, avoit dc la beauté, un air noble, un organe fonore ct, fuivant l'expreC-ion originale de Laroque» auteur du Mercure, elle paroit bien le théâtre ; il ne lui manquoit que du talent. »
(Galerie historique des acteurs du Théâtre-Français, ll, 346.)
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